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HANNIBAL_PK
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13 mars 2005

UNIFICATION SOUS LA BANNIERE DU SANGLIER

      Nombreux étaient les chefs rassemblés ce jours là dans la demeure de Brennus, maître d’Alésia. Le rix vieillissant avait dépêché ses ambassadeurs auprès de toutes les cités gauloises afin de convier à une assemblée de la plus haute importance tous les brenns. Tous avaient répondu favorablement, avec plus ou moins d’enthousiasme, à la convocation. Ainsi une multitude celte convergeait vers Alésia. Les délégations de Samarobriva, Condate, Avaricum, Lemonum et Gergovie furent bientôt rejointes par nos cousins transalpins de Mediolanum et Patavium. Brennus n’avait pas ménagé sa peine et sa fortune pour recevoir des hôtes d’une telle qualité. Guerriers,bardes, ambactes, esclaves, avaient suivis leurs maitres et Brennus mit au service de cette multitude toutes les ressources dont disposait Alésia. Chaque jour avait son lot de festivités, de ripailles. Chaque faction rivalisait de générosité dans l’offrande de cadeaux plus fabuleux les uns que les autres. Personne n’était dupe. L’occasion était trop belle d’affirmer aux yeux des autres l’étendue de sa puissance. Brennus le sait, il aura fort à faire pour imposer ses vues à ces chefs jaloux de leurs prérogatives et indépendance.

      Le dessein de Brennus ? Repousser les limites de l’influence gauloise jusqu’aux frontières du monde connu et contenir l’émergence naissante de la puissance romaine. Un seul moyen : mettre fin aux conflits inter tribaux, unifier les cités gauloises et placer leurs hordes sous son commandement. Le " sanglier d’Alésia " sait que la partie est loin d’être gagnée mais qu’il est vital pour le monde gaulois qu’elle soit menée à son terme.

      Le projet ainsi exposé souleva plus que de vives protestations. A l’exception des transalpins excités par l’attrait de nouvelles conquêtes qui achèveraient de leur livrer la totalité des riches plaines du Pô, beaucoup se refusèrent à quitter leurs champs, à dégarnir de troupes leurs cités et partir guerroyer pour le plus grand profit de clans ennemis. On buva, mangea et palabra longtemps. Les bardes contèrent à nouveau les exploits des celtes anciens, leur longue migration vers l’ouest, la grandeur des Gaulois pillant Delphes et Rome ; on en vint aux mains aussi, comme il se devait alors ; et ma foi on assassina un peu aussi. Enfin, il fut admis que Brennus dirigerait la confédération gauloise. On se mit d’accord pour engager une campagne visant à soumettre les citées rebelles du sud, de l’est et du Pô. Cette fois-ci, rien n’arreterait les hordes gauloises.

       Des ambassadeurs furent sur le champ dépêchés auprès de nos voisins britons avec lesquels fut conclu une alliance tandis que les Germains, nos bouillonnant cousins, s’y refusérent ; néanmoins on promit de se voir souvent afin de commercer pour le bien de nos peuples.

      Nos arrières semblant sécurisés, on ne perdit pas un instant dans l’exécution de nos projets. Eporedorix fut envoyé par Brennus en Gaule Transalpine. A son arrivée, on lui rapporta que Sénaculus de Sabis avait échoué dans ses négociations ; les Insubres de Bolona refusaient obstinement de se soumettre. Sans réaction de leurs maîtres romains avec lesquels nous conclurent quelques traités commerciaux, la cité rebelle fut conquise sans coup férir et sa population réduite en esclavage. Médiolanum tomba dans la foulée. Dès que la nouvelle de ces premiers succès parvint de l’autre côté des Alpes, chaque chef tint la promesse qu’il avait faite a Alésia l’année précédente. De nombreux contingents militaires sont fournis à la confédérations. Vindex entre en campagne et s’empare de Burdigala en 219, Brennus défit les Eduens devant lugdunum en 216 et Nemausus en 215. Poussant son avantage, le " sanglier d’Alésia " mit le siège devant Massilia ; Perdicas et ses Vocontes y sont massacrés jusqu’au dernier. Enfin, Brogomaglos est vaincu et sa tête tranchée en la Place de Narbo Martius en 211.

      En moins de 10 ans, Brennus a réussi ce qu’aucun auparavant. Il a fédéré les nombreuses et instables tribus gauloises, augmenté considérablement la sphère d’influence gauloise, soumis les cités dissidentes, favorisé le commerce avec tous ses belliqueux voisins (les ibères engagent des relations commerciales avec nous dès 216) et ouvert de magnifiques perspectives commerciales en offrant à nos produits un débouché méditerranéen vers les pays du Sud.

      Ces conquêtes furent aisées. Les pertes militaires furent minimes. Tous repartirent vers leur cité chargés de butins immenses, dont profiteraient clans et familles.

Etonnement, les Romains n’ont pas réagis à nos raids transalpins. Nos espions nous ont bien signalé des mouvements de troupes Julii et Brutii, mais aucune de ces légions n’a tenté énergiquement de s’opposer à notre invasion. Ces chiens ont laissé Boiiens et Insubres sans le moindre secours. Il n'est que mépris parmi le peuples gaulois pour ces pleutres sans honneur.

                                                                    La prise de Burdigala

                                       

 

                                                                     La prise de Mediolanum

                                       

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